Mercredi
22éme courrier
Un samedi à Coyoacan.
Ce samedi, javais prévu d'aller au musée d'anthropologie de Chapultepec. C'était sans compter avec le charme de Coyoacan, la ville des coyotes, en plein Mexico, si proche de l'endroit où je vis. Donc,avant d'aller au musée, je décide de faire un petit tour à Coyoacan. Il s'étendit sur la journée.
D'abord une visite au marché d'arts traditionnels pour y trouver copal, instruments de musique. Rien de bien à rapporter en France, trop peu de qualité musicale. Puis je fais un petit tour sur la place où se mélangent plusieurs mariages. Parmi les invités des jeunes garçons de 7 à 10 ans vêtus de costumes gris si classiques qu'ils ne ressemblent à rien, ni à des adultes ni à des mômes joyeux de participer à une fête. Un peu plus loin, des clowns infatigables jouent avec le public pendant plusieurs heures créant une atmosphère joyeuse et détendue.
Dans ce sympathique et chaleureux désordre apparaît Rocio, jeune étudiante mexicaine de l'École des hautes études de Paris, en vacance dans sa famille. On échange les numéros de téléphone locaux pour aller au temazcal de la semaine prochaine. Elle m'indique où ses parents tiennent boutique d'objets curieux. Je m'y rends et achète de jolis objets pour des amies.
Visite d'un autre magasin de tissus pour obtenir des carrés de tissus pour lire les cartes. La dame veut une lecture pour elle. Plus loin, dans un magasin de tambours, le vendeur veut apprendre à s'en servir pour son travail de curandero.
Achat de livres sur les calendriers préhispaniques dans la plus grande librairie d'occasions jamais vue de ma vie. 60 mètres de long, 30 de large et 20 de haut avec des livres partout y compris sur des étagères et présentoirs au milieu.
Puis, un peu fatigué puisque debout depuis 7 heures, je décide de rentrer à la maison, en changeant mon trottoir habituel de retour. Passant devant une boutique où sont écrits deux mots auxquels je ne peux résister, Oaxaca et chocolat, je fais demi-tour et commande un chocolat, à l'eau bien sûr et sans sucre ni lait. Quand on aime le chocolat, on ne fait pas n'importe quoi avec ces mélanges barbares. La vendeuse est fort sympathique et s'exprime admirablement bien. Elle me dit être avocate et faire cela pour moins travailler et s'occuper un peu plus de son fils. On se lance dans une interminable discussion à propos du droit, des avocats et du monde des chamanes. Je prends bien sûr ses coordonnées por si acaso, en cas de besoin puisque je vais travailler aussi en monde mexicain.
Voilà, ici la vie c'est comme ça. Plutôt riche. D'ailleurs, j'ai bien dormi.
Prochain message de San Miguel de Allende
Vamos !
Jean-Gabriel
